La fellation nature consiste à sucer ou à lécher un pénis sans le couvrir d’un préservatif. Elle n’implique pas forcément que l’homme jouisse ou que la personne faisant la fellation avale le sperme éjaculé.
La fellation nature ne permet pas l’infection par le VIH. Toutefois, elle permet le passage de nombreux agents pathogènes comme le virus de l’hépatite B, les spirochètes responsables de la syphilis, les gonocoques responsables de la gonorrhée, les chlamydias, ou encore le parasite Toxoplasma. Tous ces germes se trouvent dans le sperme. L’on peut se vacciner contre l’hépatite B.
La personne faisant la fellation prend plus de risques que la personne recevant la fellation, car tous ces pathogènes se trouvent dans le liquide pré-séminal (petite goutte de liquide lubrifiant neutralisant l’acidité de l’urine et du vagin : il sort du pénis lorsqu’il est en érection) ou dans le sperme : ces deux liquides peuvent s’avérer infectieux s’ils sont ingérés. En ce qui concerne la syphilis, le tréponème étant capable de s’accrocher aux muqueuses et de les pénétrer activement, la personne recevant la fellation prend autant de risque que la personne qui fait la fellation.
La PrEP est une stratégie innovante de prévention du VIH. C’est l’acronyme de l’anglais pre-exposure prophylaxis (prophylaxie pré-exposition). Prophylaxie = éviter une infection. Pré-exposition = le traitement doit démarrer avant (et se poursuivre après) un éventuel contact avec le VIH. La PrEP s’adresse aux personnes qui n’ont pas le VIH, et consiste à prendre un médicament afin d’éviter de se contaminer. La PrEP doit être prescrite par le checkpoint ou le centre swissprepared le plus proche de chez vous et nécessite un suivi. Elle est remboursée depuis le 1er juillet 2024. Trouvez votre centre PrEP ici.
Pour les personnes ayant un modèle d’assurance passant par un médecin de famille ou par une consultation de télémédecine, un bon de délégation est nécessaire.
À l’heure actuelle, le seul médicament autorisé en Suisse pour la PrEP est un comprimé qui associe deux antirétroviraux contre le VIH : l’emtricitabine et le ténofovir disoproxil. Ce médicament a été initialement commercialisé sous la marque Truvada®. Il est désormais délivré en versions génériques, produites par différents laboratoires. La PrEP ne protège pas des autres infections sexuellement transmissibles (IST) : gonorrhée, condylomes (liés au papillomavirus HPV), chlamydias, hépatites A (VHA), B (VHB) et C (VHC), syphilis, etc. Elle ne prévient pas non plus les grossesses non désirées. C’est pourquoi la PrEP doit être accompagnée d’un suivi renforcé et individualisé en santé sexuelle : vaccinations, dépistages réguliers des infections sexuellement transmissibles (IST), traitement des IST, tests de grossesse, contraceptions. Attention, la PrEP fonctionne en 2h chez les hommes, car leurs muqueuses anales et leur sperme contiennent rapidement les molécules qui vous protègent. Chez les femmes, il s’agit de prendre la PrEP pendant sept jours : ce n’est qu’alors que les molécules auront eu le temps de pénétrer jusque dans les muqueuses du vagin ou du néovagin et que la PrEP s’avèrera efficace.
L’OFSP recommande de se vacciner contre l’hépatite B et le HPV (papillomavirus humains). Il recommande aussi la vaccination contre l’hépatite A et le MPOX (variole du singe) aux groupes fortement exposés comme les hommes qui ont du sexe avec des hommes (HSH).
Parlez-en avec votre médecin ou demandez conseil dans un centre de santé sexuelle.
Le papillomavirus humain (HPV) est un virus répandu, qui infecte la peau et les muqueuses. Il en existe de nombreux types, susceptibles de provoquer différentes maladies. Certains peuvent être à l’origine de stades précancéreux ou de cancers si l’infection persiste longtemps. Le HPV est transmis lors de rapports sexuels vaginaux, oraux ou anaux. Mais il peut l’être aussi par les mains, les sextoys ou d’autres objets portés au contact des organes génitaux de plusieurs personnes.
La sodomie est une pratique relativement risquée en cela qu’elle permet au liquide biologique sécrété par un individu potentiellement infecté d’être déposé sur les muqueuses anales. Or ces muqueuses sont très vascularisées, perméables et ont même la fonction d’absorber le liquide qui serait encore présent dans les selles après la digestion. Aussi, la sodomie passive est la pratique sexuelle la plus risquée et devrait toujours se faire avec un préservatif afin d’éviter les infections sexuellement transmissibles classiques (VIH, syphilis, hépatite B, chlamydias, gonorrhée, variole du singe) mais aussi les maladies à bactéries intracellulaires comme la tuberculose (Mycobacter) ou encore la brucellose (Brucella) ainsi que les spirochétoses intestinales (Brachyspira) lors de pénétrations anales avec de multiples partenaires. La pénétration active est également une pratique risquée, surtout lorsque l’homme n’est par circoncis et que les muqueuses de son prépuce sont présentes. C’est par là que rentrent la plupart des IST dont le VIH. Le gonocoque quant à lui s’installe directement dans l’urètre.
CMTP n’est pas une agence d’escort et n’est donc pas en position (ni ne désire) obliger les escorts à faire quoi que ce soit. D’ailleurs, en Suisse, aucune structure ne peut contraindre à un dépistage IST. N’oublions pas que le travail du sexe en Suisse est une activité indépendante dans un cadre libéral et que les escorts sont « leurs propres patronnes »: ce n’est que sous cette condition que le travail du sexe est accepté et réglementé. Une escort qui accepte de faire des rapports non protégés avec vous, accepte de le faire avec d’autres aussi.
L’hépatite B est une maladie infectieuse du foie provoquée par le virus du même nom. L’hépatite B se transmet par le contact avec des liquides organiques (surtout le sang et les sécrétions génitales) de personnes contaminées, principalement lors de rapports sexuels. Une femme infectée peut transmettre la maladie à son enfant lors de l’accouchement. Diagnostic, traitement et vaccin, rdv ici.
La syphilis est une maladie due à un spirochète. Les spirochètes sont des bactéries spiralées qui progressent dans le corps en envahissant petit à petit tous les tissus de soutien (tissus conjonctifs à forte teneur en collagène). Dans ces tissus tendineux et peu vascularisés, les spirochètes sont non seulement à l’abri de l’immunité sanguine qui pénètre mal le tissu conjonctif, mais ils sont aussi en bonne posture pour créer une inflammation locale de bas grade et se nourrir des tissus qu’ils dégradent autour d’eux. C’est cette dégradation des structures des organes et des tissus nerveux qui crée, en de nombreuses années, la plupart des symptômes. Avant le 19e siècle et l’avènement des antibiotiques (pénicilline), l’on mourrait à petit feu de la syphilis et l’invasion du système nerveux par les spirochètes était associée à de nombreux tableaux neurologiques et neuro-immuno-psychiatriques. De nos jours, la syphilis fait un retour en force, sa transmission étant catalysée par l’abandon progressif du préservatif par les jeunes générations et par l’adoption quasi universelle de pratiques comme la fellation. En effet, le spirochète se trouve dans la salive de la personne infectée ou dans son sperme ou son liquide vaginal et n’a aucune difficulté à pénétrer les muqueuses des personnes sur lesquelles il est déposé. Toutes les pratiques sexuelles sont concernées : French kiss, fellation, cunnilingus, anulingus, pénétration vaginale comme anale, échanges de dildos. Même le massage si la personne infectée venait à présenter des boutons syphilitiques sur la paume de ses mains.
L’anulingus (rimming en anglais) est la stimulation de l’anus de votre partenaire avec votre langue. La personne qui fait l’anulingus s’expose surtout aux infections entériques de la personne qui reçoit l’anulingus : virus de l’hépatite A, Escherichia coli, Salmonella, Shigella, Brachyspira, Mycobacter, Amibes, Giardia. Aussi, toute diarrhée aiguë ou chronique après un anulingus avec un nouveau partenaire doit évoquer la possible transmission de maladies entériques. Tout abcès étrange qui survient dans le foie ou le cerveau doit également faire penser à la possible transmission d’une amibe. La marge anale est par ailleurs le lieu de reproduction de nombreux HPV (virus des crêtes de coq). Il est possible de se vacciner contre l’hépatite A et neuf génotypes oncogèniques du HPV (types 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58).
Le cunnilingus permet le passage des infections sexuellement transmissibles suivantes
Le VIH n’est pas transmissible par le cunnilingus.
Pour tout savoir sur le safer sexe entre femme ou entre personnes à vulve, rendez-vous ici.
Genève: Aspasie & Groupe Santé Genève
Vaud: Unisanté
Valais: Centres SIPE
Fribourg: Fondation le Tremplin
Neuchâtel: Génération Santé Neuchâtel
Jura: Groupe Sida Jura
Le french kiss, ou baiser profond avec la langue, se caractérise par l’échange de salive et l’échange du microbiote de la cavité oropharyngée. Se transmettent donc des virus comme l’herpès, l’hépatite B, le monkeypox (variole du singe), la grippe, le virus d’Epstein Barr (mononucléose), des bactéries comme les chlamydiae, la gonorrhée ou la syphilis. Cette dernière est de loin la plus problématique.
La jouissance féminine est, comme la jouissance masculine, accompagnée de la sécrétion d’un liquide. Ce liquide est produit par les glandes para-urétrales. Elles se trouvent des deux côtés de l’urètre et ventralement donc à l’entrée du vagin. Le liquide sécrété a un volume qui peut aller de 0,5 à 2 ml et sert principalement à la lubrification de l’entrée du vagin lors de l’excitation de la femme. Il est blanchâtre, fait de proteines glyquées: c’est un gel lubrifiant naturel. Les femmes fontaines ne sont pas des femmes dont les glandes para-urétrales produisent des dizaines de millilitres de gel. Il ressort que chez certaines femmes, lors de stimulations génitales, le rein et la vessie produisent un ultrafiltrat inodore et incolore. Lors de la détente liée au plaisir ou à l’orgasme, ce liquide peut soit s’écouler de manière continue durant la stimulation sexuelle, un peu comme un robinet qui serait ouvert, soit en jets (d’où l’appellation femme-fontaine). Les femmes fontaines ne sont donc pas particulièrement plus infectieuses. Au contraire, le liquide clair émis n’a, au final, que très peu séjourné dans la vessie ou l’urètre. S’il transporte des germes, c’est donc en faible quantité. Or l’infectiosité d’un liquide est souvent proportionnelle à la concentration des microbes qu’il contient.
La masturbation réciproque ne représente qu’un risque faible de transmission des IST. En effet, la transmission d’une IST nécessite la plupart du temps un contact entre un liquide physiologique et une muqueuse (une peau fine, rose et humide). La peau de la main comme celle des organes génitaux externes est essentiellement une peau sèche et kératinisée. Une exception toutefois : le tréponème, c’est-à-dire la bactérie responsable de la syphilis. Cette bactérie est capable de « forer » une entrée dans les épithélia kératinisés : on appelle d’ailleurs cette porte d’entrée un chancre. L’on peut donc facilement attraper la syphilis si l’on met en contact un liquide biologique (liquide pré-séminal, sperme, salive, cyprine féminine) avec la peau.
Certain.es travailleurs.euses du sexe respectent une règle relativement simple : un main pour soi et une main pour le client! Ainsi, personne ne dépose de liquide génital sur le sexe de l’autre et vice versa.
Ce sont des virus présents dans les matières fécales des personnes atteintes. Une personne se contamine par la bouche, au contact des eaux ou d’aliments impropres ou souillés. Ces deux hépatites sont donc particulièrement fréquentes dans des zones habitées denses dont l’hygiène, l’évacuation des eaux usées ou les pratiques de désinfection laissent à désirer. Dans nos contrées, le principal risque réside dans la pratique sexuelle de l’anulingus, le contact bouche-anus qui peut exposer au VHA et VHE. Après une phase aiguë, très fatigante, le corps élimine le virus. Les hépatites A ou E ne deviennent jamais chroniques. Dans certains cas, l’hépatite peut toutefois être grave. Il n’y a pas de traitement contre ces deux hépatites, mais un vaccin contre l’hépatite A existe. Ce vaccin est remboursé lorsqu’il est combiné à celui de l’hépatite B. Il est recommandé pour les personnes exposées comme les gays, les personnes vivant déjà avec une hépatite B ou C, les personnes voyageant dans des zones endémiques, ou finalement les personnes vivant du travail du sexe.
Un rapport vaginal sans préservatif avec un.e escort peu avoir été excitant sur le moment, puis angoissant une fois l’excitation retombée. Il arrive alors souvent que l’on regrette et que l’on pense avoir contracté une maladie, surtout lorsque l’on se sent coupable. Si vous avez des raisons de penser que l’escort en question est VIH positif.ve, vous avez 24h pour consulter aux urgences de votre ville afin de vous faire prescrire une prophylaxie post exposition pendant un mois. Si l’escort présentait un chancre ou vous a fait le récit d’une exposition à la syphilis sans traitement, il s’agit de prendre rapidement une doxyPEP.
Une autre option est de faire une sérologie syphilitique dans les jours qui suivent le rapport et de constater alors que vous êtes négatif. Vous pourrez ensuite refaire une sérologie de la syphilis six semaines après l’exposition : dans le cas où elle revient positive, il s’agira de traiter par de la pénicilline intramusculaire.
Si quelques jours après ce rapport, vous présentez une irritation de l’urètre et des brulures lors de la miction, il s’agira alors de vous faire dépister pour la gonorrhée ; et de traiter si le test est positif par de la ceftriaxone intramusculaire.
Si vous développez des douleurs pelviennes chroniques profondes ou une prostatite chronique, il s’agira de vous faire dépister pour les chlamydiae. Si cela est positif, il s’agira de traiter avec de la doxycycline ou de la levofloxacine per os pendant sept jours. L’azithromycine en une dose per os peut également être recommandée.
Les escorts se protègent généralement bien et ont à cœur de rester en bonne santé. Aussi, n’hésitez pas à proposer à l’escort avec qui vous avez pris un risque d’aller avec vous faire un dépistage à vos frais le lendemain du rapport. Souvent, elles / ils acceptent et vous en ressortirez tous les deux très rassurés !
La muqueuse de la bouche est dans les faits quasiment une peau, c’est-à-dire un épithélium, fait de plusieurs couches de cellules très résistantes. De plus, elle est lubrifiée par la salive qui contient de nombreuses molécules inactivant de très nombreux virus. Aussi, tant que le sperme ne reste que dans la bouche puis est recraché, il s’avère n’y avoir quasiment aucun risque de transmission du VIH. On notera toutefois que de nombreuses bactéries sexuellement transmissibles ont des cils (genre de poils nageurs) capables de les propulser et de les fixer aux épithéliums : ceci leur permet de coloniser leur surface (Chlamydiae et Gonocoques). D’autres bactéries sont encore mieux équipées et sont capables de lentement s’immiscer au travers des cellules et de coloniser tous les tissus conjonctifs comme les spirochètes et plus particulièrement la syphilis. Le point d’entrée de la syphilis s’appelle un chancre et ressemble à une lésion plane, voire concave, rouge et indolore. En bref, la fellation royale permet la transmission de la plupart des IST (Syphilis, Chlamydiae, Gonorrhée, Hépatite B) mais pas celle du VIH.
Les doigts sont recouverts de bactéries et de virus du monde extérieur et l’on pourrait penser que ce sont ces microbes du monde extérieur qui sont un danger pour les orifices (bouche, vagin, anus) dans lesquels des doigts sont introduits. C’est toutefois globalement faux. En effet, la bouche comme le vagin et comme l’anus sont des lieux ouverts sur l’extérieur, continuellement exposés aux germes de grand extérieur. Ils savent se battre contre ces germes et les gérer. Il existe cependant un risque bien réel de transmettre des infections sexuellement transmissibles par fingering. En effet, tout doigt qui a d’abord été exposé aux liquides corporels de quelqu’un d’autre (mis dans un anus ou un vagin par exemple) et qui est directement introduit dans un orifice sans être essuyé ni séché, transfère les pathogènes d’une personne à l’autre. Les risques sont particulièrement élevés avec les bactéries capables de s’accrocher aux épithéliums comme les chlamydiae, les gonocoques et les tréponèmes (syphilis).
Les seins ne sont globalement pas porteurs d’IST. On notera toutefois que le lait peut transmettre le virus du VIH et s’avère, dans de nombreux pays pauvre, la voie de transmission la plus fréquente entre une mère et son nourrisson…
Le port du préservatif protège bien des IST. La seule exception est celle du HPV, virus qui peut sans problème être transmis via le contact entre les poils pubiens et le sexe. Une infestation avec des morpions peut aussi être transmise avec préservatif, car ces insectes vivent accrochés à la base des poils du pubis
Depuis 2022, le virus de la variole du singe (MPOX) n’a ressurgi que chez les hommes changeant souvent de partenaire sexuel, ou les femmes trans ayant du sexe avec des hommes ayant eux-mêmes de nombreux partenaires sexuels masculins. L’épidémie n’a pas particulièrement fait jour chez les escorts et l’office de la santé publique ne recommande donc pas les vaccins pour ces dernières ni pour leurs clients dans le cadre des rapports hétérosexuels.
Un préservatif resté dans le corps est synonyme d’exposition éventuelle aux infections sexuellement transmissibles et de risque de grossesse non désirée. Il s’agit donc de prendre la pilule du lendemain si vous êtes une femme qui ne prend pas de contraceptif. Quant aux IST, il s’agit d’évaluer le risque de VIH tout d’abord. Pour ce faire, allez aux urgences les plus proches dans les 24h. Si le risque est élevé (partenaire sexuel ayant des rapports sexuels fréquents avec des hommes ou des femmes trans ou des personnes originaires de pays à haute prévalence du VIH), alors la prophylaxie post exposition ou PEP peut être indiquée. Si vous pensez qu’il y a une forte probabilité que votre partenaire ait des chlamydias ou la syphilis, une doxyPEP (Prophylaxie Post Exposition à la doxycycline) peut être envisagée. Si la PEP n’est pas indiquée, il s’agira de faire un dépistage de l’antigène p24 ou une virémie du VIH six semaines au plus tôt après le rapport à risque. Vous pourrez ensuite faire une sérologie VIH trois mois après le rapport à risques pour confirmer que vous êtes toujours bien séronégatif au VIH.
Un préservatif cassé est synonyme d’exposition éventuelle aux infections sexuellement transmissibles et de risque de grossesse non désirée. Il s’agit donc de prendre la pilule du lendemain si vous êtes une femme qui ne prend pas de contraceptif. Quant aux IST, il s’agit d’évaluer le risque de VIH tout d’abord. Pour ce faire, allez aux urgences les plus proches sous 24h. Si le risque est élevé (partenaire sexuel ayant des rapports sexuels fréquents avec des hommes ou des femmes trans ou des personnes originaires de pays à haute prévalence du VIH), alors la Prophylaxie Post Exposition ou PEP VIH peut être indiquée. Si vous pensez qu’il y a une forte probabilité que votre partenaire ait des chlamydias ou la syphilis, une doxyPEP (Prophylaxie Post Exposition à la doxycycline) peut être envisagée. Si la PEP n’est pas indiquée, il s’agira de faire un dépistage de l’antigène p24 ou une virémie du VIH six semaines au plus tôt après le rapport à risque, puis une sérologie VIH trois mois après le rapport à risques.
Lorsque l’on a des rapports sexuels non-protégés tout en prenant la PrEP VIH, l’on ne transmet ni n’attrape le VIH. L’on risque toutefois de transmettre ou de contracter des infections comme la syphilis, les chlamydiae, la gonorrhée, l’hépatite B et les papillomavirus. Vous pouvez vous vacciner contre les deux dernières.
La peau des mains est une peau très épaisse, à moins qu’elle ne porte des microfissures. Aussi, il est très rare que des IST ne passent par une exposition des mains à des liquides infectés. La seule exception possible est le contact direct d’un chancre syphilitique avec la peau, car les tréponèmes ont la faculté de pénétrer la peau.
Vous ne pouvez contracter le VIH qu’en entrant en contact direct avec certains liquides corporels d’une personne séropositive dont la charge virale est détectable. Ces liquides sont le sperme et le liquide pré-séminal, les sécrétions rectales, les sécrétions vaginales et le lait maternel. Pour qu’il y ait transmission, le VIH contenu dans ces liquides doit pénétrer dans la circulation sanguine d’une personne séronégative par une muqueuse (située dans le rectum, le vagin, la bouche ou l’extrémité du pénis), par des coupures ou des plaies ouvertes, ou par injection directe (à l’aide d’une aiguille ou d’une seringue). Les personnes séropositives qui prennent les médicaments anti-VIH prescrits et qui obtiennent et maintiennent une charge virale indétectable peuvent vivre longtemps et en bonne santé et ne transmettront pas le VIH à leurs partenaires séronégatifs par voie sexuelle.
Le VIH ne peut se transmettre que par des activités spécifiques comme:
Les autres voies de transmission fréquentes sont :
Très rarement, le VIH se transmet par le sexe oral. Le sexe oral comporte pourtant peu ou pas de risque de contracter ou de transmettre le VIH. Théoriquement, c’est possible si un homme séropositif éjacule dans la bouche de sa/son partenaire pendant le sexe oral et qu’une plaie dans la bouche du récepteur permettre l’entrée du virus. Les facteurs qui peuvent augmenter le risque de transmission du VIH par le sexe oral sont les ulcères buccaux, les saignements des gencives, les plaies génitales et la présence d’autres infections sexuellement transmissibles (IST), qui peuvent ou non être visibles. Cependant, le risque reste extrêmement faible, et bien inférieur à celui des rapports sexuels anaux ou vaginaux.
Finalement, l’on peut aussi contracter le VIH en recevant des transfusions sanguines, des produits sanguins ou des greffes d’organes/tissus contaminés par le VIH. Le risque est extrêmement faible de nos jours en raison des tests rigoureux des réserves de sang et des dons d’organes et de tissus.
Recevoir une vulve sur son visage n’est pas en soi une pratique très dangereuse. Toutefois, le cunnilingus qui est souvent associé à cette pratique permet par contre la transmission des chlamydias, de la gonorrhée et de la syphilis dans de plus rares cas. Pensez également à la vaccination contre l’hépatite B. N’ingérez pas de sang des menstruations non plus (hépatite C, VIH).
En règle générale, se tenir sous une pluie dorée (recevoir sur son corps l’urine d’un.e partenaire) ne représente pas une menace sérieuse pour votre santé sexuelle. Bien que votre urine ne soit pas stérile, la petite quantité de bactéries qu’elle contient est peu susceptible de transmettre une maladie. Si vous voulez être encore plus en sécurité, une règle générale est de n’exposer que votre peau et de ne pas laisser l’urine couler dans les orifices. Ne mettez donc pas le jet directement en contact avec les yeux, la bouche, la vulve, l’anus. Certains pathogènes sont toutefois spécialisés dans la transmission par l’urine et pensez toujours à la leptospirose si vous développez, 5 à 14 jours après une golden shower, une fièvre élevée avec frissons, des maux de tête, des yeux très rouges, des douleurs musculaires et des douleurs articulaires, éventuellement une toux. La tuberculose peut également être contractée si vous inhalez/ ingérez un peu d’urine contaminée par Mycobacter. Les symptômes discrets d’une primo-infection à la tuberculose sont : une faible fièvre, de la fatigue, de la toux, et rarement des douleurs thoraciques fugaces.
Le spitting est l’échange de salive et plus particulièrement le fait de cracher sur le pénis ou la vulve ou l’anus pour faciliter une pénétration. Le spitting c’est aussi cracher dans la bouche de son partenaire pour créer un sentiment de domination. Les risques du spitting sont la transmission de la grippe (influenza), des streptocoques, des maladies infantiles (oreillons, rougeole, rubéole), des SARS-covid, des gastro-entérovirus (norovirus et rotavirus), de la tuberculose, des virus de l’herpès (HSV 1&2), de la mononucléose (Epstein Barr virus), des papillomavirus, des cytomégalovirus, de l’hépatite B, des chlamydias, de la gonorrhée ou encore de la syphilis.
Le VIH se transmet par la pénétration vaginale. En effet, même si les cellules épithéliales du vagin ne sont pas susceptibles d’être infectées, les cellules immunitaires présentes dans la paroi vaginale peuvent l’être (macrophages). Ces dernières, une fois infectées, se déplacent ensuite dans le sang via le système lymphatique, amenant le VIH dans la circulation sanguine. Il s’agit de toujours se protéger lors d’un rapport sexuel vaginal.
La prévention de la sur-colonisation vaginale par Candida (infections à levures) implique plusieurs stratégies visant à maintenir un environnement vaginal sain favorisant les lactobacilles et l’acidité qu’ils maintiennent en sécrétant de l’acide lactique (pH ~3,8).
Voici quelques mesures préventives :
Si des symptômes tels que des démangeaisons, des brûlures, des pertes inhabituelles ou une gêne apparaissent, il est judicieux de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic et un traitement appropriés plutôt que d’autodiagnostiquer des infections à levures. N’oubliez pas que ce qui peut sembler être une infection à levures peut être une autre affection nécessitant un traitement différent.
Les infections sexuellement transmissibles (IST) peuvent se manifester par divers symptômes chez les hommes, bien que de nombreuses IST puissent être asymptomatiques, c’est-à-dire qu’elles ne présentent aucun signe. Voici quelques symptômes courants associés aux IST chez les hommes :
Il est important de noter que de nombreux hommes peuvent ne présenter aucun symptôme, ce qui peut conduire à transmettre l’infection sans le savoir.
Dépistage : des tests réguliers de dépistage des IST sont recommandés pour les personnes sexuellement actives, en particulier si elles ont de nouveaux ou de multiples partenaires.
Consultation médicale : si vous présentez l’un de ces symptômes, ou même si vous n’en présentez pas, mais que vous craignez d’avoir été exposé à une IST, il est essentiel de consulter un professionnel de la santé pour un test et un traitement. N’oubliez pas qu’un traitement rapide peut prévenir les complications et que de nombreuses Infections Sexuellement Transmissibles (IST) sont curables ou gérables grâce à la médecine moderne. La prévention par des pratiques sexuelles à moindre risque (usage du préservatif) et des examens réguliers reste toutefois essentielle.